lundi 8 février 2016

L'inévitable obsolescence en sommes nous forcément victime?

On se souvient tous d'avoir aimé et avoir été impressionnés par notre nouvel ordinateur de dernière génération. Il ne faut pas très longtemps pour que cette enthousiasme s'estompe.

Deux systèmes d'exploitation plus tard, deux versions de Photoshop, Lightroom ou Premiere plus tard et la lune de miel est terminée.

Pourtant nous étions satisfaits des performances le jour 1. Qu'est-il arrivé? Le malin Microsoft, Apple ou Adobe nous ont joué un méchant tour et ont fait en sorte que l'on dépense encore de l'argent en s'équipant d'une toute nouvelle machine? Complot global de la collusion entre manufacturiers d'ordinateur et fabricants de logiciels.
Mac G4 Mirror Doors sous OS 9.2.2. photo Ottomatix

Les installateurs des systèmes d'opérations et des logiciels ne sont presque plus disponibles sous forme physique. Les lecteurs DVD disparaissent. Les installations se font de plus en plus en ligne et nous ne voyons plus le logiciel installateur. L'installation a lieu et c'est tout. Quand vous faites une mise à jour Creative Cloud, vous appuyez sur un bouton et Adobe fait sa "magie" d'installation. Comment et où sont les installateurs, à vous de le découvrir si il y en a vraiment. Le jour où on réalise que finalement on était plus heureux sous le système d'exploitation précédent et la version de logiciel précédente, bonne chance pour retourner en arrière. De plus, au fil des installations, des logiciels "discrets" se sont installés afin de s'assurer que vos logiciels roulent bien en envoyant toutes sortes d'informations aux manufacturiers ou en vérifiant si vous avez la toute dernière version, etc.

En théorie tout ça est merveilleux dans un monde idéal. Tout est transparent, vous n'avez pas besoin de comprendre ce qui vous arrive, le manufacturier prend soin de vous en "arrière-plan" jusqu'au jour où il prend un peu trop soin de vous (et de lui par le fait même). Vous l'avez tous vécu la mise à jour qui a été fatale et qui vous a convaincus de vous équiper de nouveau.

Afin de contourner ce problème, depuis quelques années, j'essaie de conserver les installateurs (.dmg sous Mac ou .zip sous Windows) sur un autre disque dur au cas où il ne seraient plus disponibles sur le site du manufacturier. Je crée une partition ou j'installe physiquement un 2e disque dur (ou SSD) dans mon laptop et j'y installe la toute dernière mouture de OS ou de logiciels. Sur le "vieux" disque dur original, je ne touche à rien sauf les vraies mises à jour de sécurité quand je suis certain que c'en sont. Par exemple, il faut mettre à jour Flash Player, qui est une source de vulnérabilité pour les ordis. Je n'autorise aucune mise à jour automatique que ce soit Flash, Firefox ou autre. Je veux être avisé et valider que je veuille bien faire cette mise à jour. J'ai conservé mes disques d'installation de versions pré Cloud de Photoshop et autres. Quand je démarre, je décide sur quel OS je veux fonctionner. Si après des mois d'utilisation du nouvel OS la vie est encore très belle, je déciderai peut-être de mettre à jour le OS original sur le disque original. J'aurai validé ce choix après des mois et des mois d'usage.

J'inspecte régulièrement mon dossier library/LaunchAgents et LaunchDaemons (sous OSX) afin de m'assurer que tout ce qu'il y a la-dedans est OK. Si je ne comprends pas ce que j'y vois, je fais une recherche sur le web et m'assure que c'est légitime et que je veux vivre avec ces applications qui roulent en arrière-plan. Je tasse, mais ne jette pas, tout ce qui m'inquiète. Si ça va mal, je retourne le fichier à sa place d'origine.

Ça vous bouffe du RAM et du CPU tous ces trucs. Quand démarrez une nouvelle machine et que vous l'aimez bien, faites une capture d'écran du contenu de ces dossiers et comparez de temps en temps afin de connaître qui sont les nouveaux venus. Sous Windows, juste après démarrage de votre nouvelle machine configurée, affichez les processus en cours et faites de même.

Il y a quelques mois, je configurais un vieux Mac G4 Mirror Doors afin de piloter un numériseur Heidelberg. J'ai commencé avec un ordi usagé à 60$, j'y ai installé la dernière incarnation de OS pré OSX (9.2.2), j'ai installé plus de RAM que les applications peuvent en utiliser et je n'ai jamais relié cette machine à Internet. Une fois le logiciel de numérisation installé et ma vieille version de Photoshop 6 (pas CS6), la machine roule comme une voiture sport. Disques durs, RAM et ordinateur m'ont coûté au max 100$... C'était une voiture sport à l'époque, c'en est encore une si on ne met pas tout à jour.

Afin de nous offrir de nouvelles fonctionnalités et sachant que le RAM ne coût plus très cher, les programmeurs n'optimisent plus leur code de programmation. Photoshop 1 était vendu sur une disquette de 720k. Trois quarts de meg et on réalisait des images avec ce logiciel. Je ne propose pas de revenir si loin en arrière, mais j'étais surpris de réaliser combien Photoshop 6 répond à un très grand pourcentage de mes besoins.

Enfin, quand est-il vraiment nécessaire de mettre à jour et à quel prix?



Aucun commentaire: