lundi 24 août 2015

Exposition Horst

tirage platine-palladium. photo fournie par le Musée McCord
C'est la fin de la belle et grande exposition Horst au musée Mc Cord.

J'ai beaucoup apprécié ne connaissant que partiellement le travail du photographe. Je n'avais jamais vu d'originaux.
Il était difficile de savoir si les tirages exposés étaient des tirages d'époque, selon les goûts de Horst, ou si les tirages étaient des réimpressions modernes selon les goûts du tireur. Certaines impressions 8x10 (probablement des contacts) étaient exposées non montées avec des notes manuscrites au bas comme étant des tirages de lecture pour la mise en page des magazines, j'ai supposé que c'était des tirages d'époque.

Fait intéressant, une collection de tirages au platine-palladium dont un de la fameuse photo des bas (Round the Clock 1).  Pour apprécier les tirages platine-palladium il faut vraiment être sur place et pouvoir examiner le médium original. Toute reproduction ne rend pas justice au médium. C'est pour ça qu'il faut aller au musée à l'occasion et prendre une pause d'Internet.

De façon similaire à l'exposition Gaby, où d'immenses tirages avaient été réalisés pour l'exposition à partir des négatifs 5"x 7", une série d'agrandissements d'environ 20"x 24" ont été réalisés à partir des diapositives (transparents) originales 8"x 10". Il n'est pas précisé la technique utilisée, on peut imaginer des internégatifs ou encore des numérisations de qualité sur papier couleur argentique (exposé via Lambda ou équivalent). Il était mentionné que les impressions étaient des C-Print (procédé argentique couleur RA-4). Évidemment, j'aurais aimé voir les transparents originaux qui devaient être très beaux vu la belle qualité des tirages. Une exposition ne peut se permettre d'exposer un médium si fragile à la lumière pour une période si longue.

Globalement ce que j'ai retenu de Horst est son usage de la lumière et son organisation de la couleur. Une lumière précise d'un sculpteur d'image. Un résultat très statique qui permet peu d'émotion, mais qui permet des modelés très spectaculaires. Nous sommes dans la grande tradition George Hurrell, Harcourt et cie. Il est cependant très difficile d'imaginer de telles images dans des magazines contemporains et je ne vois pas pourquoi la novelle vague vintage n'apprécierait pas.



Aucun commentaire: