dimanche 16 décembre 2012

Le film est mort, vive le film

J'ai tendance à craindre la disparition des procédés argentiques dans un avenir incessant. La quantité d'excellents procédés et matériaux argentiques que j'ai vus disparaître depuis les 30 dernières années me décourage. Vous avez beau être passionné et posséder les appareils argentiques les plus intéressants, si les fabricants cessent de fabriquer un certain format de pellicule ou un produit chimique stratégique à la réalisation du procédé, bye, bye votre caméra et votre passion de ce format ou de ce procédé.

Nous vivons, par contre, une renaissance de l'intérêt pour l'argentique. Renaissance temporaire ou qui perdurera? Certaines compagnies s'efforcent de faire survivre la technologie dans la mesure où ce n'est pas trop onéreux. On ne verra pas le procédé Kodachrome revenir ou encore la pellicule Kodachrome. On voit certains types de film Polaroid revenir après d'impressionnantes acrobaties.

Kodak, qui est sur le respirateur artificiel, vient de sortir une application (Kodak Professionnal Film Film Photography App) qui vous indique où trouver certains types de films et où les faire développer. Kodak a aussi lancé la Vison 3, une nouvelle pellicule Super8 au grain plus fin et à la latitude étendue. Il y a un marché pour l'argentique, il faut le rationaliser et ne pas espérer les mégas-profits des années 60. Y a-t-il cette volonté chez les actionnaires de ces géants de la pellicule? Dans quelle mesure la pellicule peut-elle être artisanale?
 

En espérant que l'engouement persiste, que les pièces stratégiques de caméras soient encore trouvables, que les fabricants de pellicules, papiers et chimies photographiques conservent un catalogue intéressant et pertinent, on a encore de beaux jours devant nous.

Il n'est pas légitime d'espérer qu'un procédé qui était marginal à son heure de gloire survivre même s'il est incroyable à nos yeux. Certains papiers, comme le Medalist, l'Ektalure ou encore le Matrix Film ou l'Ektapan, n'ont jamais été la vache à lait de Kodak, ils ne reviendront pas, mais nous allons peut-être découvrir des papiers européens intéressants fabriqués en moindre nombre, mais de qualité intéressante.

Une aventure à suivre.

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