jeudi 28 février 2008

Olympus E3, une tendance



Olympus América me prêtait, il y a quelques mois, leur nouvelle caméra haut de gamme la E3. Je ne me cacherai pas du fait que dans le passé, et encore aujourd’hui, j’ai dans ma panoplie d’appareils une E1, E20n et plusieurs Olympus argentiques dont une OM-2. Olympus a toujours été pour moi une compagnie novatrice qui malgré l’impopularité occasionnelle de certains de ses produits, continue à mettre au point des appareils de conception unique qui répond à des objectifs spécifiques de recherches qui sont souvent l’ergonomie, la performance et l’introduction de nouvelles solutions.

La E3, attendue depuis plusieurs années, succède à la E1 sans passer par une E2. Cette caméra est représentative d’une tendance que l’on commence à retrouver dans plusieurs appareils de catégorie «prosumer» et qui, je l’espère, transpirera chez les appareils «pro».

Pour ne mentionner que quelques innovations maintenant «de série» chez beaucoup d’appareils: antipoussière, stabilisation de boîtier, LiveView et auto-focus en mode LiveView, résistance aux intempéries, boîtier en magnésium, deux cartes-mémoires et cadences de prises de vues élevées.

Où la E3 diffère, est dans certains aspects que j’apprécie particulièrement considérant le type de prise de vues que je pratique. Le grand écran arrière est orientable dans plusieurs directions de sorte à permettre des cadrages dans des positions biscornues. Ce même écran, peut afficher en temps réel l’histogramme tricolore de la scène ainsi qu’un histogramme secondaire de la zone de lecture du posemètre. Ce genre de caractéristiques uniques, peut permettre dans des situations difficiles d’obtenir une exposition des plus précises lorsque les scènes sont très contrastées et hasardeuses. Ils ont aussi joint le club des autofocus à 40 points plus qui sont tous bi-axiaux par opposition à la concurrence. Un mode d’exposition «intelligent» qui évalue les hautes lumières et les place judicieusement est aussi une nouveauté.

Là où j’ai été déçu, est dans le domaine des ISO élevés qui ont encore de la difficulté à négocier avec un bruit acceptable. La compétition dans cette plage de prix est le Nikon D300 qui est une barre haute à franchir. La petite taille des photosites est probablement partiellement responsable de ce bruit. J’ai particulièrement été impressionné par la magnification du viseur ainsi que sa netteté. Un prisme de verre jumelé à un micro dépoli de haut de gamme, permet de faire la mise au point manuellement comme dans le bon vieux temps des Nikon F jumelés aux verres de visée H2 (pour ceux qui se souviennent ce qu’est de la vraie luminosité de viseur).

J’aimerais voir ce genre de stabilisateurs performants de boîtiers dans les boîtiers pros de la concurrence pour pouvoir jouir de cette stabilisation sur tous les objectifs même si elle n’est pas toujours optimale. C’est un appareil trop complexe et rempli de nouveautés pour le décrire exhaustivement dans cette rubrique, mais je vous recommande l’analyse de DPReview pour en connaître davantage.

2 commentaires:

Unknown a dit...

Quand sera-t-il disponible au Québec?

Martin Benoit a dit...

C'est déjà disponible, je l'ai vu il y a environ un mois chez Photo Service